son malheur actuel étaient symbolisés par une banderole jaunâtre qu’agitaient dans les feuillages lunaires une troupe d’amours cornus. Il put lire : « La douleur agrandit les âmes, et c’est une sorte de noblesse que d’être trompé. » Le roi, qui ne se savait que ces deux fautes, regarda dès lors librement.
On l’avait représenté ailleurs dans le sang de la Saint-Barthélemy, avec le rosaire dont les grains, un à un, étaient tombés sans qu’il eût eu la force de les retenir. C’était l’histoire du chapelet. Il se souvint de son trouble, de sa foi gisante. « Que tes actes, avait dit la reine, soient toujours contés en fils clairs. » Il observa le tableau et n’y vit que laines lumineuses.
L’autre le montrait en une cour du Louvre, ballonné, gras, dolent, lippeux et rechigneux, jouant à la paume avec le roi de France. Au bas du tableau, un renard était peint qui mangeait les entrailles d’un lion, tout cela « conté » par des laines si éclatantes qu’on eût cru la trame ensemencée de pierres précieuses.
Le cinquième le montrait au milieu de ses livres, le front doré par l’éclair d’une lampe que le génie de l’étude projetait contre l’écritoire. Des cartes de Gascogne gisaient sur une table, et les rôles ouverts montraient des listes de soldats. Il ne vit là encore que laines claires.
Le dernier tableau figurait la chasse. Le roi, tête nue, saluait le cerf, et ses pas dans la neige formaient par leur assemblement ces mots-ci :