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de ces points centraux. Toutes les couches de terrains qui l’environnent paraissent tendre vers cette masse immense, qui leur sert de point central. » Certainement, de Saussure, qui connaissait bien le Mont-Blanc, n’aurait jamais eu l’idée de le comparer à une perche plantée dans une dissolution saline.

La première partie du second volume des Leçons de Géologie est consacrée à l’étude de la composition et de la cristallisation des substances dont les terrains secondaires sont composés, puis à celle des terrains volcaniques, aux changements arrivés à la surface du globe depuis sa formation, etc., et la dernière (p. 335) aux fossiles, considérés dans leurs divers états, mais où l’auteur a abandonné la terminologie si malheureuse qu’il avait imaginée vingt ans auparavant. Il croit que la plupart des corps organisés enfouis dans les couches de la terre ont encore leurs analogues vivants ; il n’en excepté pas même le Megalonyx et le Megatherium (p. 337). Les êtres dont on rencontre les débris dans les régions septentrionales ou tempérées vivraient encore dans les zones tropicales. L’homme n’existe pas à l’état fossile, et les haches en silex, produits de son industrie primitive, ne prouvent qu’une ancienneté relative peu reculée.

De la Métherie donne une énumération fort étendue de toutes les citations connues alors, qui se rapportent à des animaux vertébrés fossiles, depuis l’Éléphant de l’Europe et du nord de l’Asie, les Mastodontes de l’Ohio, du Chili, du Pérou et des diverses parties de l’Europe, l’Hippopotame, le Rhinocéros, le Megatherium de Buenos-Ayres, les Ours, les cétacés, les Bœufs, l’Auroch, les Sangliers, les Chevaux, les Cerfs, etc., jusqu’au Megalonyx de Virginie. Puis viennent les citations relatives aux oiseaux, aux reptiles et aux poissons qu’il résume ainsi (vol. III, p.6).

Il y aurait eu alors de déterminées 79 espèces de vertébrés quadrupèdes fossiles, dont 49 sont inconnues aujourd’hui (Megalonyx, Megatherium[1], 5 Mastodontes, 5 Palæotherium, 10 Anoplotherium, 1 Ptérodactyle). 16 ou 18 espèces sont plus

  1. On a vu ci-dessus que l’auteur ne regardait pas encore ces deux genres comme absolument éteints.