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ajouté aux mémoires publiés dans les Annales du Muséum, non-seulement pour tous les fossiles tertiaires du bassin de la Seine et d’autres parties de la France, mais encore pour les polypiers, les échinodermes et les mollusques du terrain secondaire, de sorte que cet ouvrage doit rester comme le point de départ de tout ce que l’on a fait depuis.
Travaux de G. Cuvier.

Georges Cuvier est né à Montbéliard, le 23 août 1769, l’année même où naquirent Napoléon, Alex. de Humboldt, Wellington et Chateaubriand, c’est-à-dire plus de génies qu’il n’en faudrait pour illustrer tout un siècle !

Jusqu’à présent les panégyristes de Cuvier ont été des zoologistes, et il nous appartient, moins qu’à tout autre, d’appeler ici des éloges qu’ils ont donnés à l’illustre naturaliste pour ses travaux d’anatomie comparée sur les animaux vivants et fossiles, et nous nous inclinerons toujours, avec un profond respect, devant une renommée si justement acquise. Mais, en ce qui concerne son importance géologique, son influence sur les progrès de la théorie de la terre, on nous permettra de ne point partager entièrement l’opinion des naturalistes qui à diverses reprises ont prononcé son éloge et de ne pas admettre avec l’un, qu’il a créé dans la géologie un nouvel ordre d’idées dont les développements féconds ont changé le caractère de sa philosophie ; avec l’autre, que les restes d’animaux vertébrés ont donné, entre les mains de Cuvier, les lois les plus assurées de la géologie positive ; avec un troisième, que l’idée d’une création entière détruite et perdue venait donc enfin d’être conçue dans son ensemble, etc.

Toutes ces phrases, dues à des plumes savantes et même éloquentes, ne sont que de brillantes hyperboles pour quiconque a étudié un peu l’histoire des sciences et cultivé suffisamment la géologie positive. Mais, avant de considérer Cuvier au point de vue du géologue, considérons-le au point de vue du zoologiste, et cherchons à donner une idée de l’immensité des services qu’il a rendus à la connaissance des animaux vertébrés fossiles.
Paléozoologie.

Le mémoire sur les restes d’Éléphants fossiles, comparés aux vivantes, a été lu dans la première séance publique de l’Institut, le 1er novembre 1796. L’auteur y démontre qu’ils proviennent