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des sédiments lacustres dans le bassin de la Loire, elle ne s’applique qu’à ceux de la formation supérieure.

Pour le calcaire à Cérites, il est au contraire circonscrit par les limites du bassin proprement dit, ce qui, suivant l’auteur, est une circonstance très-digne de fixer l’attention ; il ne l’a point en effet rencontré ailleurs, malgré tout ce que l’on a prétendu d’après certaines analogies dans les caractères de quelques roches en réalité plus anciennes.

Mais, sans se borner à nous faire connaître dans ce mémoire les dépôts du nord de la France plus récents que la craie blanche, M. d’Omalius poursuit ses études dans le temps, et esquisse avec non moins de bonheur les caractères et la disposition des dépôts plus anciens.

« Des couches plus ou moins différentes de la véritable craie, dit-il, (p. 252), par leurs caractères minéralogiques, par leur nature chimique et même par des fossiles particuliers, séparent ce terrain de l’ancien calcaire horizontal (calcaires jurassiques actuels), mais se rattachent à la craie proprement dite par des nuances insensibles. » Il distingue dans cette nouvelle série, limitée ainsi en haut et en bas, quatre modifications, savoir : 1° craie à silex pâles ; 2° craie tuffeau ou grossière souvent chloritée ; 3° sables et grès presque toujours mélangés de calcaire ; 4° argile grisâtre, ordinairement marneuse, rarement plastique, quelquefois feuilletée.

Bien que certains passages ou alternances de ces diverses roches ne semblent pas permettre à M. d’Omalius d’y tracer un ordre de superposition très-constant, il ne laisse pas que d’ajouter que la craie à silex pâles est la plus récente, et que les assises argileuses constituent le premier terme ou la base de la formation. C’est ce que depuis l’on a appelé le gault. Quant au niveau réel des grès et des sables, son incertitude était d’autant mieux justifiée qu’elle a régné dans la science jusque dans ces derniers temps.

Les détails qui suivent, relatifs à la distribution générale de ces divers systèmes de couches dans le Perche, le Maine, la Touraine, le Berry, la Puysaie et la Champagne, où l’étage argileux