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douce, des ossements, des bois pétrifiés, etc. ; 5° une assise puissante de basalte semblable à un courant qui se serait étendu sur le dépôt de cailloux roulés ; 6° des matières calcaires recouvrant en partie les nappes basaltiques des Coirons, vers le bas de la montagne, et remplissant les interstices sous la forme de calcaire spathique.

Suivent des principes de géographie botanique où la distribution des plantes est mise en rapport avec les altitudes ou l’élévation de lieux où elles croissent, principes que l’auteur applique aussi à la distribution des animaux. La carte coloriée jointe à ce petit travail si original est la première de cette sorte que nous connaissions en France ; elle est intitulée : Carte géographique de la nature, on disposition naturelle des minéraux, des végétaux, etc., observés dans le Vivarais. Toutes les roches d’origine volcanique y sont représentées par une teinte rouge ; les volcans à cratère sont distingués par un signe particulier. On y trouve bien marquée la séparation des granites et des calcaires, la ligne départage des bassins de la Loire et du Rhône, la limite de la culture de la vigne, de l’olivier et des plantes alpines, les filons basaltiques, les basaltes isolés, les substances métalliques, le quartz, le calcaire, etc.

Dans son Histoire naturelle de la France méridionale[1], l’abbé Giraud-Soulaviea appliqué ces principes sur une échelle plus étendue. Il range dans une première époque ou premier âge (vol. I, p. 317) les fossiles du Vivarais, dont on ne trouve plus les analogues vivants. Ils appartiennent à ce qu’il appelle la pierre calcaire primordiale. Ce sont les Ammonites, les Bélemnites, les Térébratules, les Gryphites, les Entroques, etc. Il en signale trois gisements différents, distingue bien les Ammonites des Nautiles par les caractères de leurs cloisons ; mais il prend pour des Orthocératites des cônes alvéolaires de Bélemnites. Il est frappé de la multitude d’Entroques que renferment

  1. 7 vol. in-8, avec cartes et vues. Paris, 1780-84. ─ La première partie du chap. vii que nous analysons ici avait été lue à l’Académie des sciences le 14 août 1779 et avait été écrite en 1777.