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ce dernier savant a donné une description fort exacte du gisement de sel gemme de Cardonne, situé en Catalogne sur le versant méridional de la chaîne, et il la termine par les conclusions suivantes : Le système des roches salines et gypseuses de Cardonne est disposé en couches verticales et posées sur la tranche ; ce système est recouvert par des couches secondaires de la plus ancienne formation et d’une manière transgressive ; d’après les conditions de cette superposition, les couches gypseuses et salines sont sans contredit d’une époque non-seulement antérieure, mais encore tout à fait distincte ; il existe dans les hautes Alpes des gypses purs et parfois salifères, qui font incontestablement partie du terrain intermédiaire ; ces roches gypseuses salifères ont des analogies avec celles du système de Cardonne ; enfin, d’après, toutes ces probabilités, ce système doit être placé lui-même dans le terrain intermédiaire[1]. Depuis lors il a été rapporté d’abord au grès vert et remonté, plus récemment encore, dans la série géologique, jusque dans le groupe tertiaire supérieur aux Nummulites. Les roches minéralogiquement analogues auxquelles Cordier les comparaît dans les Alpes ont été rangées dans le trias ou à la base de la formation jurassique.
De Charpentier.

Bien que l’ouvrage de Charpentier[2] n’ait été publié qu’en 1823, des mémoires antérieurs et diverses communications en avaient fait connaître les principaux résultats ; on sait d’ailleurs que toutes les recherches de ce savant furent exécutées de 1808 à 1812, par conséquent dans la période qui nous occupe.

L’auteur, formé à l’école de Werner, avait cet esprit de méthode puisé dans un enseignement sérieux qui manquait absolument

  1. Journ. de phys., vol. LXXXII, p. 343 ; 1816.
  2. Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées, in-8 avec carte. Paris, 1823. — Voy. aussi : Reboul, Sur la géologie des montagnes Maudites (Malahata ou Maladetta), Ann. de chimie et de phys., 1817. ─ Journal de phys., vol. LXXXV. 1822. La Description minéralogique du département de la Haute-Garonne, par Brochin, justifie son titre sans avoir pour nous un intérêt particulier (Voy. Journal des mines, vol. XIV, p. 415, et suivantes, 1808).