Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/345

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de profondeurs et d’éminences, uniquement produites par l’action du premier refroidissement.

« Ensuite, lorsque les eaux se sont dégagées de l’atmosphère, ce qui est arrivé dès que la terre a cessé d’être brûlante, au point de la rejeter en vapeurs, ces mêmes eaux ont couvert toute la surface de la terre actuellement habitée jusqu’à la a hauteur de 2000 toises ; et pendant leur long séjour sur nos continents, le mouvement du flux et du reflux, et celui des courants, ont changé la disposition et la forme des montagnes et des vallées primitives. Ces mouvements auront formé des collines dans les vallées ; ils auront recouvert et environné de nouvelles couches de terre le pied et les croupes des montagnes, et les courants auront creusé des sillons, des vallons, dont tous les angles se correspondent. C’est à ces deux causes, dont l’une est bien plus ancienne que l’autre, qu’il faut rapporter la forme extérieure que nous présente la surface de la terre. Ensuite, lorsque les mers se sont abaissées, elles ont produit des escarpements du côté de l’occident, où elles s’écoulaient plus rapidement, et ont laissé des pentes douces du côté de l’orient.

« Les éminences qui ont été formées par le sédiment et les dépôts de la mer ont une structure bien différente de celles qui doivent leur origine au feu primitif. Les premières sont toutes disposées par couches horizontales et contiennent une infinité de productions marines ; les autres, au contraire, ont une structure moins régulière et ne renferment aucun indice de production de la mer. Ces montagnes de première et de seconde formation n’ont rien de commun que les fentes perpendiculaires qui se trouvent dans les unes et dans les autres et qui résultent de deux causes bien différentes. Les matières vitrescibles, en se refroidissant, ont diminué de volume et se sont, par conséquent, fendues de distance en distance ; celles qui sont composées de matières calcaires amenées par les eaux se sont fendues par le desséchement. »

Nous aurons occasion de revenir sur ces diverses conclusions, que nous n’avons rapportées ici qu’à cause du caractère de