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très-bien la succession régulière des strates de ce pays, depuis la craie, les calcaires oolithiques, le lias, les couches rouges, le terrain houiller, le calcaire métallifère des Mendip-Hills, etc., mais l’explication qu’il en donne était peu propre à généraliser les faits. De son côté, Ch. Leigh avait dès 1760 publié à Oxford un mémoire sur le Cheshire, le Lancashire et une partie du Derbyshire. Dans le chapitre vi} du livre I, il traite des pétrifications, qu’il prend pour des jeux de la nature.

En 1760, le révérend J. Michell publia un travail sur la cause et les phénomènes des tremblements de terre, et il se prononça, d’une manière plus formelle que ses prédécesseurs, sur la succession régulière des masses. Il observai que, dans la structure de la terre, on trouve toujours des zones de diverses masses minérales qui se suivent parallèlement pour s’élever vers les crêtes des principales chaînes de montagnes, proposition qu’il déduisit de la considération de celles du nord et du sud de l’Amérique, aussi bien que de celles de l’Angleterre. Dans ce dernier pays il étudia la direction générale des couches et celle des chaînes quelles constituent, courant du N.-E. au S.-O.; il remarqua, comme Lister, la continuité des collines de craie qui s’étendent de chaque côté du détroit, et il ajouta qu’il serait aisé de démontrer la succession normale des couches de toute l’Angleterre, comme il l’a d’ailleurs prouvé en publiant, en 1788, la série des terrains de ce pays, depuis la craie jusqu’au terrain houiller. C’était quelque chose certainement de plus complet que ce que Werner donnait dans le même temps pour l’Allemagne centrale et de tout à fait comparable aux résultats de Lehmann et de Fuchsel. Quant aux idées générales, elles étaient aussi plus précises et plus avancées que ce que l’on avait dit jusque-là sur le continent.

Whitehurst, en 1778, dans ses recherches sur la formation de la terre, insiste également sur la succession des couches, et la confirme par une relation exacte et complète de la structure géologique du Derbyshire. De la ressemblance des roches appelées toadstones avec la lave des volcans, de leur position et de leurs effets, il a conclu qu’elles devaient avoir surgi de l’intérieur