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catastrophes[1], n’est pas plus heureuse. Ailleurs, après avoir traité du Salève[2], il est ramené, dit-il, au système de l’affaissement des continents anciens lors du déluge, système déjà exposé dans les lettres précédentes où il a combattu l’hypothèse des soulèvements. Aussi n’admet-il, comme ayant été élevées, que les montagnes volcaniques, et encore n’ont-elles pas été soulevées, mais ont-elles acquis leur relief par suite de l’accumulation successive des matières rejetées par le volcan. Pour lui, le Mont-Nuovo et les îles de Santorin ne sont que des accumulations dues à cette dernière cause.

« C’est donc aux affaissements qu’il faut toujours revenir pour se rendre raison des montagnes sous leur rapport d’éminences élevées à la surface du globe, c’est-à-dire que les parties qui faisaient suite aux couches qui les composent se sont affaissées les unes brusquement, et ont laissé debout ces faces abruptes ; les autres, en bascule, ont donné aux couches cette inclinaison rapide. » Il est évident que l’auteur, de même que tous ceux qui avant et depuis lui se sont rattachés à cette hypothèse comme phénomène général, n’a jamais considéré que les montagnes monoclinales, ou dont les couches n’offrent qu’une inclinaison, et non les montagnes anticlinales, ou dont les mêmes couches s’abaissent en sens inverse de chaque côté de l’axe. De Luc se prononce d’ailleurs ici contre la supposition que les couches très-inclinées ou verticales aient pu se former ainsi par voie de cristallisation.

Dans la 15e lettre, il traite de considérations météorologiques auxquelles donnent lieu la formation et la naissance des continents[3] ; dans la 16e[4], il essaye de réfuter la critique en partie très-judicieuse qu’avait faite le père Pini de ses hypothèses les plus hasardées, et qui fut suivie d’objections également

  1. Journal de physique, vol. XXXVIII, p. 174.
  2. Ibid., vol. LV, p. 397, 1802. — Anté ibid., n° de germinal et vendémaire, an IX (1801).
  3. Ibid., vol. XXXVIII, p. 378, 1791.
  4. Ibid., vol. XXXIX, p. 215, 1791.