lîeutenans , et se défier toujours des mouvemens qu’un ennemi actif et rusé fait en sa présence.
L’orgueil est l’opinion avantageuse qu’on a de soi ; la vanité, le désir d’inspirer cette opinion aux autres ; la fierté, l’éloignement de toute bassesse ; la hauteur, l’expression du mépris pour ce que nous croyons au-dessous de nous.
L’orgueil est toujours révoltant ; la vanité toujours ridicule : la fierté, souvent estimable ; la hauteur, quelquefois bien, quelquefois mal placée.
La vanité et la hauteur se laissent toujours voir au dehors ; l’orgueil, presque toujours ; la fierté peut être intérieure , et ne se décèle souvent que par une conduite noble et sans ostentation.
La hauteur, dans les grands, est sottise ; la fierté, dans les petits, est courage : et dans tous les états, l’orgueil est vice, et la vanité, petitesse.
La fierté convient au mérite supérieur ; la hauteur, au mérite opprimé ; l’orgueil n’appartient qu’à l’élévation sans mérite ; la vanité, qu’au mérite médiocre.
La vanité court après les honneurs ; la fierté ne les recherche ni ne les refuse ; l’orgueil affecte de les dédaigner, ou les demande avec insolence ; la hauteur en abuse quand ils sont acquis.
La simplicité consiste à montrer ce que l’on est ; la modestie, à le cacher.
La simplicité tient plus au caractère ; la modestie, à la réflexion.
La simplicité plaît sans y penser ; la modestie cherche à plaire.
La simplicité n’est jamais fausse ; la modestie le peut être.
Une vanité connue déplaît moins quand elle se montre avec simplicité, que quand elle cherche à se couvrir du voile de la modestie.
Sûr se dit des choses ou des personnes sur lesquelles on peut compter, auxquelles on peut se fier ; certain, des choses qu’on peut assurer. Exemple : Cette nouvelle est certaine, car elle me vient d’une source très-sûre. On dit, un ami sûr, un espion sûr ;' et non pas un ami certain, un espion certain.
Certain ne se dit que des choses, à moins qu’il ne soit ques-