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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

588 HABAKGUE CONTRE ΜΙ DUS.

peuple, comme ayant violé la sainteté des fêtes de Cérès. Or , la loi pour les fêtes de Cérèe , ne diffère pas de celle pour les fêtes de Bacchus ; celle-ci même est antérieure. El pourquoi le peuple condamna-l-il Évandre ? je vais vous le dire. Ayant obtenu une sentence contre Ménippe, dans une affaire de commerce, et n’ayant pu jusqu’alors, comme il le disait lui-même , mettre la main sur sa personne, il le saisit pendant les Mystères [35]. Voilà pourquoi le peuple le condamna ; il n’y avait pas d’autre grief. Il parut devant votre tribunal, et vous vouliez le punir de mort ; mais, l’accusateur s’étant laissé fléchir , vous condamnâtes l’accusé à perdre la somme qu’il avait obtenue contre Ménippe , qui était de deux talens , et à dédommager celui-ci de tout le tems qu’il disait avoir perdu à Athènes pour ce procès. Ainsi, un particulier , dans une cause particulière où il n’était question d’aucune insulte, pour cela seul qu’il avait enfreint la loi des Mystères, fut puni avec une telle rigueur. Et cette rigueur était juste. Vous devez , Athéniens. , être fidèles à garder les lois et votre serment : c’est un dépôt qu’on vous a confié, dépôt dont vous devez compte à tous ceux qui viennent à vous , avec l’assurance que leur donne la justice de leur cause.

Un autre particulier, jugé par le peuple, fut déclaré avoir violé la sainteté des fêtes de Bacchus. Quoiqu’il fût assesseur et père de l’archonte Cha-