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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTRE MIDIAS. 25 1

ilo sa conduite , après qu’on a subi un jugement sur les délits dont on est accusé , qu’on peut attaquer ses accusateurs, s’ils poursuivent à tort ; et non pas faire périr un homme, parce qu’il sait que nous sommes coupables ; et non pas , à la faveur d’imputations calomnieuses, s’efforcer d’être absous sans être jugé. Enfin, il faut s’abstenir de toute violence, ou subir tranquillement la peine qu’on mérite.

Je vous ai exposé. Athéniens, toutes les insultes qui m’ont été faites dans ma chorégie et dans ma personne , les persécutions , sans nombre , et de toutes les sortes auxquelles j’ai eu le bonheur d’échapper. Je supprime encore bien des faits, parce qu’il n’est pas facile de tout dire. Voici, en un mot, la vérité. De toutes les violences de Midias, il n’en est aucune qui me regarde seul. Par ses attentats contre le chœur , il a offensé une tribu , c’est-à-dire , la dixième partie d’Athènes : par ses outrages et ses cabales auxquels j’ai été en butte personnellement , il a offensé les lois qui font la sûreté de chaque citoyen : ajoutez qu’il a offensé le dieu dont j’étais le chorége, violé ce que la religion a de plus auguste et de plus vénérable. Il faut donc, ])our le punir d’une manière qui réponde à ses forfaits , que vous sévissiez contre lui , comme il convient de sévir contre un homme qui a offensé, non pas simplement Déraosthène , mais avec moi et dans ma personne , les lois, les dieux, la ville >