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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTRE MIDIAS. , SU

vengeance d’une insulte, mais pour avoir passé les bornes, en tuant l’auteur de l’insulte ; et que ceux qui lui ont été favorables , lui ont pardonné une vengeance même excessive, parce qu’il avait été insulté dans sa personne. Moi donc qui ai eu assez de modération pour ne me porter à aucune extrémité , pour ne point tirer vengeance sur-^lechamp de l’injure qui m’était faite , à qui dois-je la demander aujourd’hui ? à vous, sans doute, et aux lois : il faut que vous appreniez à tous les citoyens qu’ils ne doivent pas se faire justice par eux-mêmes, et dans la passion, des excèsvde la violence , mais citer les coupables à votre tribunal, assurés que vous tenez en dépôt, et que vous leur accorderez fidèlement le secours que les lois promettent a tout homme qui est injustement attaqué.

Il en est peut-être parmi vous, Athéniens, qui désirent d’apprendre quelle si grande inimitié il y avait entre Midias et moi, persuadés que ηή homme n’eût jamais fait à un citoyen des injures aussi atroces, s’il n’eût été animé d’un vif ressentiment. Il faut donc vous instruire du principe de la haine qu’il me porte, et vous montrer que c’est une des plus fortes raisons de le punir. Je ne serai pas long , quoique je paraisse remonter un peu haut.