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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTRE MIDIAS. IQJ

Celui donc qui, par un mouvement de haine, insulte un personnage de chœur ou un chorége , et cela dans le temple même de Bacchus, dans le jour même où l’on dispute le prix, ne peut-on pas dire qu’il est coupable d’impiété ? Ajoutez que, quoique vous ayez défendu à tout étranger de paraître dans les chœurs, vous n’avez pas permis généralement â un chorége de citer devant le juge les personnages de chœur pour être examinés. S’il les cite quand ils sont sur le théâtre, vous le condamnez à une amende de cinquante drachmes. S’il les force lui-même de se retirer, l’amende est de mille drachmes. Pourquoi cela ? c’est afin que, dans un jour de fête, personne ne cite en justice, n’inquiète, n’insulte à dessein quelqu’un qui porte une couronne et qui remplit une fonction pour le dieu. Celui qui aura cité devant le juge un personnage de chœur, quoiqu’autorisé par la loi, subira donc une peine ; et celui qui , contre toutes les lois , a maltraité ouvertement un chorége, n’en subirait aucune [5] l A quoi bon établir, pour l’utilité du peuple, des lois douces et sages, si des juges, qui prononcent sans appel, ne sont pas exacts à punir ceux qui les violent et qui les bravent ? Écoutez encore ceci, et ne me sachez pas mauvais gré, je vous conjure, de m’entendre citer par leurs noms des citoyens que la justice a diffamés. Je n’ai pas intention, assurément, d’insulter à leur disgrâce par un récit désagréable ; je veux seu-