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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

l80 HAUANGUE CONTRE MIDIAS,

de ces excuses. Il était mon entiem’i, il m’a insullr sciemment et pendant le jour : son dernier trait d’insolence et tout le reste de sa conduite annoncent qu’il avait intention de m’outrager. £ηΠη, ma conduite est bien différente de celle du thesmothète et du proëdre. L’un, peu sensible à Tinjure, ne s’embarrassant ni du peuple ni des lois, s’est accommodé pour je ne sais quelle somme, et s’est désisté de sa poursuite. L’autre, ne tenant pas plus compte du peuple et des lois , a fait aussi un accommodement particulier, et n’a pas même cité Polyzèle en justice. Ainsi, veut-on les blâmer dans le cas présent ? on peut les citer. Veut-on excuser Midias ? on doit chercher d’autres exemples, puisque ma conduite ne ressemble nullement â la leur, puisque je n’ai rien reçu, ni voulu rien recevoir ; mais que, fidèle à poursuivre la réparation duo aux lois, aux dieux et à vous-mêmes, je vous la remets aujourd’hui entre les mains. Ne lui permettez donc pas d’alléguer de faibles raisons : s’il insiste, ne l’écoutez pas, comme si elles étaient solides. Soyez bien résolus à les rejeter ; et il ne lui restera plus rien à dire. Car, enfin, de quel prétexte pourra-t-il colorer sa conduite ? Par quelle excuse pourra-t-il la défendre ? Il se rejetera peut-être sur la colère. On peut rejeter sur cette passion les insultes faites dans un premier mouvement, qui n’a pas permis de réfléchir ; mais les violences qu’on est convaincu d’avoir préparées