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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

I-JÔ HARANGUE CONTRE iUDIAS.

le poursuivre par une action ordinaire ; mais, si toutes les insultes quil m*a faites, il Içs a faites a votre chorége , dans un jour de fêle , il doit encourir la vindicte publique. Car ce n’est pas Dcmoslhcnc qu’il a insulté, mais, un chorége, personnage public ; et il l’a insulté en un jour où les lois le prennent sous leur sauve-garde. Quand on veut établir des lois, il faut bien les examiner ; dès qu’elles sont établies, il faut les observer : la justice et votre serment le demandent. Nous avions anciennement des lois portées contre ceux qui ont lésé, insulté ou frappé ; s’il eût suffi de ces lois contre ceux qui auraient commis quelqu’un de ces délits dans les fêtes de Bacchus , il n’eût pas et’ besoin d’une loi nouvelle. Mais les anciennes ne suffisaient pas ; ce qui le prouve, c’est que vous avez porté une loi peur le dieu même, pour les fêtes célébrées en son honneur. Si donc un citoyen a encouru la peine des anciennes lois, de la nouvelle et de toutes les autres , est-ce une raison pour qu’il jouisse de l’impunité ? n’en est-ce pas une plutôt pour qu’il soit puni plus sévèrement ? Oui, sans doute.

On m*a rapporté qu’il allait, de tous côtés, demandant et recueillant les noms des citoyens, â qui il est arrivé de recevoir une insulte, et qu’il se dispose à vous les citer tous. Par exemple, il vous parlera d’un proëdre, que l’on dit avoir été frappé autrefois par Polyzèle, et d’un thesmothète qui,