HARANGUE CONTRE MIDI iS. I ;)9
Loi.
Évi’gore a dit : Lorsqu’on célèbre l^s fêtes de Bacchiis au Pirée et à la campa<,’ne, par des tragédies et par des comédies ; lorsqu’on les célèbre dans la ville , par des tragédies et par des comédies, avec des troupes de jeunes gens et des chœurs de musiciens ; lorsqu’on célèbre les fêtes de la Lune et du Soleil [i] ; il ne sera point permis, dans les jours consacrés à ces fcles , de prendre des gages, de rien exiger de personne, de ceux mêmes qui seront en retard pour l’exécution d’une sentence. Quiconque enfreindra cette loi, pourra être accusé par ceux auxquels il aura fait violence ; on pourra porter des plaintes à son sujet dans l’assemblée du temple de Bacclius ; il sera poursuivi comme ayant violé la sainteté de la fête , et on le jugera comme on juge tout violaieur d’une fête. Faites attention. Athéniens, que la première loi autorise les particuliers à porter leurs plaintes devant le peuple , contre ceux qui ont violé la sainteté de la fête ; et celle-ci , contre ceux mêmes qui , dans des jours de fête ,’ poursuivent l’exécution d’une sentence qu’ils ont obtenue, prennent quoi que ce soit à un particulier, ou lui fonf quelque violence. Oui , loin de permettre qu’en ces jours on outrage un citoyen dims sa personne, ni qu’on trouble les préparatifs qu’il a faits pour s’acquitter honorablement de sa charge, vous laissez même^
