Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 5.djvu/402

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
592
HARANGUE DE DÉMOSTHÈNE SUR LA COURONNE.
Premier décret.

Sous l’archonte Héropythe, le vingt-cinquième jour du mois de Mai, pendant la présidence de la tribu Érecthéide, de l’avis des sénateurs et des généraux : Attendu que Philippe s’est emparé de quelques villes Grecques qui confinent à nos états, qu’il en a ruiné d’autres ; qu’enfin, au mépris des traités et des sermens, il se prépare à marcher contre l’Attique, à rompre la paix qu’il a faite avec nous, et à violer la foi qu’il nous a donnée : il a semblé bon au sénat et au peuple de lui envoyer un héraut d’armes et des députés, pour traiter avec lui, pour l’exhorter sur-tout à conserver l’union et la paix qu’il nous a jurées : sinon, qu’il nous laisse le tems de délibérer, et qu’il nous accorde une trêve jusqu’au mois de Juillet. Ont été nommés pour la députation, parmi les sénateurs, Simus d’Anagyruse, Euthydème de Phlyes, Boulagore d’Alopèque.

Second décret.

Sous l’archonte Héropythe, le dernier jour du mois de Juin, de l’avis du polémarque [64] : Attendu que Philippe veut éloigner de nous les Thébains, et qu’il se dispose à s’emparer, avec toutes ses troupes, des postes les plus voisins de l’Αttique, au mépris du traité qu’il a fait avec notre ville : il a semblé bon au sénat et au peuple