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Rohan sur la mort de feu monsieur le duc de Rohan, son fils, surnommé Tancrède, Paris, Claude Huot, 1649.Lettre de consolation envoyée à madame de Chastillon pour la mort de monsieur de Chastillon, Paris, Jean Brunet, 1649.

Et quatre signées D. B. (de Bergerac) comme Le Ministre d’État flambé :

Le Gazettier des-intéressé. Paris, Jean Brunet, 1649. — La Sibylle moderne ou l’oracle du temps, id., 1649. — Le Conseiller fidèle, Paris, id., 1649. — Remontrances des trois États à la Reyne régente pour la paix, id., 1649.

Ces petits pamphlets, dont le style est remarquable, ayant perdu beaucoup de leur intérêt, nous ne reproduisons que Le Ministre d’État flambé, un extrait de la Remontrance des trois États (celle du Peuple) et la Lettre contre les Frondeurs.


I. — Le Ministre d’État Flambé

EN VERS BURLESQUES[1]


Il faut bien qu’un chien de lutin
Me mette la puce en l’oreille,
De prôner dessus le destin
D’un homme qui fait le mutin,
Qui se saoûle d’une bouteille,
Qui ne sait ni grec ni latin,
Et qui n’est propre qu’à Marseille (254).

D’où diable me vient cette humeur ?
Mon âme n’est-elle point dupée ?
Moi qui ne suis qu’un escrimeur,

  1. (Paris, Jean Brunet, 1649, 16 pages in-4o) avec cette épigraphe : Ridendo dicere verum quid vetat ?