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entrée dans une ville d’où venait de sortir Napoléon.

Vers quatre heures du soir, je me suis enfin souvenu que je n’étais pas arrivé en Russie seulement pour y voir des monuments plus ou moins curieux, ni pour y faire des réflexions plus ou moins philosophiques ; et j’ai couru chez l’ambassadeur de France.

Là, mon mécompte fut grand ; j’appris que le mariage de la grande-duchesse Marie avec le duc de Leuchtenberg devait avoir lieu le surlendemain, et que j’arrivais trop tard pour pouvoir être présenté avant la cérémonie. Manquer cette solennité de cour, dans un pays où la cour est tout, c’était perdre mon voyage.


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