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m’étonna. Personne n’a jamais pu m’intéresser, qu’en s’adressant d’abord à mon imagination ; mais dès qu’on occupe cette faculté malheureusement dominante en moi, on peut devenir, d’un mot, le principal intérêt de ma vie ! Le grand charme de l’imagination, c’est qu’elle compte le temps pour rien, et que cet élément, si nécessaire à toute production de la terre, devient inutile aux libres créations, aux palais aériens de cette fée céleste.

» Depuis mon séjour en Italie, je n’avais cessé d’entendre parler de Mme de M**. Son nom, son caractère, son esprit toujours aux ordres de ses affections, quoiqu’il ait toute la supériorité nécessaire pour les dominer, lui donnent sur