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où j’étais, la piété devint mon unique refuge ; et, quoique ma tante fût étrangère à toute idée religieuse, l’éducation que je reçus chez elle me fit sentir, mieux que des sermons, que j’étais créé pour quelque chose de meilleur que la terre ; et cela précisément parce qu’on ne me parlait que d’elle.

» Un jour, mon gouverneur, qui n’était pas plus dévot que ma tante, me donna cependant l’Imitation de Jésus-Christ, et les Psaumes de David, plutôt comme des livres curieux, que comme des règles de conduite ; et, à dix ans, je trouvai cette lecture parfaitement appropriée aux besoins de mon âme. On ne m’a jamais expliqué la religion ; j’ai senti qu’elle était vraie, parce qu’elle m’était