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comme frère convers, sans lui permettre de faire profession. Il y est encore, et nous nous voyons plusieurs fois par an, pendant la belle saison.

» Le jour où je quittai l’abbaye pour me rendre à cet hospice, il éprouva le plus vif chagrin de sa vie. Mais quelle peine peut résister longtemps à la paix du cloître ? Ce sont les chances variées de l’existence qui nourrissent l’inquiétude des gens du monde. L’absence même, cette douleur si poignante, est adoucie pour des hommes soustraits aux incertitudes du sort. Si les cloîtres n’avaient été fondés par des âmes pleines de l’amour de Dieu, ils auraient été inventés pour rassurer les cœurs jaloux. L’idée que l’ami qu’on quitte a quitté le monde,