Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/246

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tait le pénitent, depuis qu’il avait renoncé au monde. Il l’avait choisi sans doute par reconnaissance pour saint Pierre-aux-Liens. Il continua d’une voix affaiblie :

« En rentrant chez moi, je trouvai tout préparé pour le départ : je montai en voiture, et dis à mon vieux serviteur de faire prendre la route qu’il voudrait.

Il choisit celle de France.

Je me laissai traîner deux jours et deux nuits sans parler ; enfin, une fièvre ardente me saisit, je tombai dans le délire, et je fus, pendant plusieurs jours, en danger.

Quand je retrouvai la raison, mon fidèle compagnon me dit, en peu de