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« Pardonnez-moi, » me dit-elle, en sanglotant.

» — Moi vous pardonner ? »

» — Je vous avais deviné ! »

» — Vous saviez que je vous aimais ? »

» — Une femme peut-elle ignorer longtemps les sentiments qu’elle inspire, quand ils sont profonds ?

» — Et partagés, » m’écriai-je avec enthousiasme ! « Oui, dites la vérité tout entière : cette passion que vous me forcez de vous avouer, vous l’éprouvez comme moi ! Ce visage si troublé, vos larmes, le tremblement de vos lèvres, tout me dit que vous sentez ce que je sens. Ah ! dites-le moi vous-même, dites une fois que vous m’aimez !