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siéger la cime ; cette voûte mobile coupait les pans de rochers à la moitié de leur hauteur, et l’on voyait des cascades tomber comme par magie du milieu de ces nuages qui dérobaient aux regards la vraie source des eaux. Un vent formidable, soufflant par intervalles, faisait monter jusqu’au ciel des tourbillons de neige, et la nature désolée disparaissait sous cette poussière glacée comme sous un linceul. En vain le tonnerre de l’avalanche, les craquements des glaciers, les sifflements de la tempête, avertissaient le jeune voyageur de fuir le danger ; il ignore encore ce qu’il a pensé, ce qu’il a éprouvé, jusqu’au moment où, réveillé d’un profond évanouissement, il se sentit soulever par un inconnu. La nuit était