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sensibles de son cœur : je tuerai son époux, je désespérerai sa fille, et je lui ferai maudire le jour où, dans son aveuglement, elle voulut m’appeler son fils !…… je me sens devenir un monstre. Est-ce l’amour, est-ce la haine qui change ainsi les mouvements d’un cœur né pour la vertu ?

» Telles sont les épouvantables pensées qui m’obsédèrent toute la nuit.

» Plusieurs fois, pendant cette terrible fête, Mme de M**, s’approcha de moi : je voyais qu’elle commençait à s’inquiéter sérieusement de l’altération de mes traits ; elle me parlait avec une douceur, avec des ménagements qui me remplissaient d’effroi, parce que j’y reconnaissais une preuve de la