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« Toute la société de Mme de M** réunie chez elle, nous attendait pour fêter notre retour. On nous combla de louanges, de caresses ; on nous accabla de ces témoignages de joie qui approchent de l’enthousiasme, et qui ne sont naturels qu’aux Italiens. Musique, poésie, ornements pleins de goût et de magnificence, tout concourait à l’éclat de la fête qu’on nous avait préparée. Mme de M** régnait ! je me sentais mourir !

» Était-ce bien là le but de ma vie, me disais-je avec un profond désespoir ? Quelle fatale illusion, quel appas trompeur m’a attiré dans ce monde si vain, et où je me sens si étranger ? C’est elle, elle seule qui décida mes résolutions les