Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Quoique j’eusse alors vingt-deux ans, et que Mlle de M** en eût seize, j’éprouvais pour elle les sollicitudes d’un père. Je n’osais lui parler de notre avenir, et c’était à sa mère que je confiais les sentiments les plus intimes de mon cœur Elle me savait gré de ma réserve, et Mme de M**, sans s’expliquer positivement, ne put me cacher le progrès que je faisais dans ce cœur simple et naïf.

» Mme de M** avait pensé que j’aimerais à vivre seul avec elle à la campagne : il y a des plaisirs qui ont besoin de témoins ; le vrai bonheur les redoute.

» Mais le parti que nous avions pris avait dérangé les projets de quelques personnes accoutumées à passer presque toute la belle saison chez Mme de M**.