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un jour, dans les délices de l’étude et l’espoir d’une félicité qui nous paraissait assurée ; car le bonheur présent est, du moins pour l’imagination, le meilleur garant des biens que promet l’avenir. Chaque jour ressemblait à la veille, et cette heureuse régularité nous faisait paraître le temps si court, que nous en perdions la mesure. C’est ce que le monde appelle les plaisirs, qui allonge les jours, par la fatigue qu’on éprouve à se distraire sans cesse : on est guéri de l’ennui, dès qu’on ne se croit plus obligé de s’amuser ; les hommes qui ne songent qu’à se divertir, montrent, par là même, qu’ils sont de tous les plus malheureux.

» J’étais loin de regretter la distraction,