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plus pur, cette femme si supérieure, cette âme si forte, si noble, cet esprit si étendu, si vif, emploierait toutes ses ressources, userait de toute sa puissance pour assurer mon bonheur : il allait lui devenir nécessaire ; il serait sa seule affaire et presque son devoir ! Ah ! pouvais-je douter de la félicité qui m’attendait !

» Mlle de M** ne ressemblait pas à sa mère, mais elle lui devait tout ce qu’elle était, elle n’avait pas une pensée qu’elle n’eût reçue de sa mère, pas un talent qu’elle ne tînt de sa mère, pas un goût, pas un désir qui ne lui fussent inspirés par elle. Qu’il me serait doux d’achever ce qu’une personne si chère avait si bien commencé, d’entrer dans toutes ses