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» Mlle de M**, quoique d’une beauté régulière, était trop jeune encore pour avoir pu triompher de ma timidité, défaut dont je souffrais d’autant plus, qu’il était moins apparent. Il résultait trop souvent de cet embarras caché, que les motifs de ma conduite ne pouvaient s’expliquer. Je n’avais jamais songé à cette jeune personne comme à un parti auquel je pourrais aspirer ; et l’idée que je deviendrais bientôt, peut-être, le premier intérêt de sa mère, que je serais un jour chargé du bonheur de ces deux êtres auxquels je devais les seuls vrais plaisirs que j’eusse jamais goûtés ; enfin, l’espoir de n’avoir qu’une pensée, qu’un désir, qu’une âme avec Mme de M**, me faisait fondre en larmes. Cet objet du culte le