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manquerait pas de l’indisposer contre vous. »

» De tous les sentiments qui se succédèrent dans mon âme, en lisant cette lettre, un seul fut bientôt dominant : le bonheur de ne pas me séparer de Mme de M**. La lutte que je soutenais depuis plusieurs jours était terminée, et mon cœur frémissait d’espérance, en apprenant que le sacrifice qu’il avait voulu s’imposer était sans but. Je parcourais ma chambre dans le délire de la joie, et l’excès de l’émotion m’ôtait la force de courir chez Mme de M** ; mais quand je fus assez calme pour réfléchir, je contemplai avec complaisance l’avenir qui semblait s’ouvrir devant moi.