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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER AU CONCERT

(Lamoureux, 1911), Journet (Sechiari, 1912), Thomas Denys (Colonne, 1914), Albers (Lamoureux, 1914).

Le chant d’amour du Printemps, de Siegmund, est aussi couramment choisi par les ténors. On l’entend avec Bosquin et Soum (Colonne, 1885), Vergnet (un vrai charme, Colonne, 1889), Van Dyck (Lamoureux et Colonne, 1893-1896, 1902-1912), Imbart de la Tour (Lamoureux, 1901), Cazeneuve et Burgstaller (Colonne, 1905). Mais surtout, les scènes de Siegmund et Sieglinde, au premier acte, et de Wotan et Brunnhilde, au dernier. On oubliera difficilement la révélation des premières et leur éclat jeune et vibrant, chez Lamoureux, en 1886, 1887, 1888 (jusqu’à dix auditions !) entre Van Dyck et Mme  Brunet-Lafleur. On entendit ensuite Engel, avec Mme  Brunet-Lafleur (1889) puis Mme  Chrétien-Vaguet (1896, version inédite d’Ernst) ; Imbart de la Tour et Mme  Raunay (1909), et, chez Colonne, Cazeneuve avec Mme  Mottl (1897) ou Mme  Caron (1898) et Martinelli avec Mlle  Daumas (1911). Les dernières ont été mises en valeur par Mmes  Lilli Lehmann, Bréma et Litvinne, trois Brunnhilde très diverses et pourtant également émouvantes par leur style pur et leur voix pénétrante, avec Reichmann, Francis Braun et surtout Van Rooy (1900, 1903, 1905).


Siegfried, plus déplacé au concert, n’apparaît sur les programmes qu’en 1889. Colonne choisit alors, pour en donner quelque idée, la scène qui suit les « murmures de la forêt ». Engel fut Siegfried et Mme  Auguez de Montalant l’Oiseau. Il faut ensuite arriver à 1897 et 1898, pour entendre une sélection, mais alors importante, du troisième acte, avec Cazeneuve (Siegfried), Auguez