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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER À PARIS

ajoute : « il a une verve, une joie enfiévrée, une ruse ironique, une mordante fantaisie qu’on ne saurait trop reconnaître. Il est la vie de cette réalisation scénique. Il laisse vraiment dans l’esprit de ceux qui le voient et l’entendent l’impression franche de l’art wagnérien. »

On eût souhaité plus d’homogénéité entre lui et les autres interprètes : on eût attendu également plus de vie et de lumière de l’orchestre et moins d’à peu près de la mise en scène, souvent plus heureuse et plus expressive. On ne put d’ailleurs que louer Delmas, qui incarnait naturellement Wotan et sa fière allure, mais en faisant bien sentir l’inconscience foncière de ce dieu autoritaire et indécis à la fois. Alberich, c’était le jeune baryton Duclos, excellent pour sa voix sonore et sa ferme articulation : Mime, Fabert, déjà remarqué dans ce hideux personnage lors des représentations de Siegfried.

L’Or du Rhin a obtenu ainsi 15 représentations, comme début, mais n’a plus reparu dès lors que pour les exécutions totales de la tétralogie, c’est-à-dire cinq fois.

L’OR DU RHIN
WOTAN LOGE DONNER ALBERICH MIME FRIKA FREIA FAFNER FASOLT ERDA
Dir.
Messager,
1909 (Opéra).
Delmas. Van Dyck.
Fabert.
Noté. Duclos. Faubert.
Nansen.
Demougeot. Campredon. Journet. Gresse. Charbonnel.
1910 Dangès. Le Senne. Cerdan. Cerdan. Lacombe-Olivier.
1911 Roselly. Mati. Charny.
1912 Rousselière.
1913 Swolfs. Kirsch.