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transformer cette niche en écumoire ! Les bûches inférieures sont les plus grosses et les plus résistantes. Mettez-vous à plat ventre sur le sol jusqu’à ce qu’ils cessent le feu. Voyez, comme ceci. »

Et il s’étendit par terre, tout de son long, les pieds tournés vers le mur, la tête vers le centre de la cabane.

Au lieu de s’aplatir immédiatement, comme l’ordonnait le Suédois, Philip voulut aller vers Célie. Une seconde balle emporta un morceau d’étoffe du col de sa veste.

Côte à côte avec Célie, il s’allongea au ras du sol, en mettant son propre corps entre elle et le feu.

Le plomb, se frayant un chemin à travers le bois de sapin, tombait goutte à goutte comme une pluie. Certaines des balles, amortissant leur choc, tombaient mortes sur le plancher. Mais d’autres cinglaient brutalement tous les objets qu’elles rencontraient.

« Aplatissez-vous ! criait Olaf Anderson. Il n’y a plus que le dernier rang de bûches de la cabane qui nous protège… »

Un second chien hurla. Une balle l’avait atteint à la tête. Il fit un soubresaut et retomba mort.

Philip serrait étroitement Célie dans ses bras. Était-ce donc la fin ? Et il songea que, grâce à la protection que son corps lui offrait, il serait tué