Page:Curie - Œuvres de Pierre Curie, 1908.djvu/527

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nutes de la désactivation, après activation de courte durée. En revanche, à partir de 20 minutes après le début de la désactivation et jusqu’à la fin, le rayonnement trouvé par l’expérience est parfaitement représenté par cette formule[1]. En particulier on retrouve en place sur l’échelle des temps le maximum de l’intensité du rayonnement qui se produit pendant la désactivation.

Pour retrouver toutes les particularités des courbes de désactivation il est nécessaire d’avoir recours à trois substances distinctes. On peut supposer, par exemple, que l’émanation crée une première substance qui disparaît rapidement suivant une loi exponentielle simple de coefficient a en se transformant dans la substance qui se transforme à son tour en . On explique convenablement les résultats en supposant que et émettent des rayons de Becquerel et que n’en émet pas. L’intensité du rayonnement est alors donnée, pendant la désactivation, par la formule

,

θ représentant la durée d’action de l’émanation, avec λ = 0,57, a = 0,0045, b = 0,000538, c = 0,000413. Le temps nécessaire pour que la quantité de chaque substance ait diminué de moitié est de 2,6 minutes environ pour la substance , de 21 minutes pour la substance et de 28 minutes pour la substance . Ces temps sont caractéristiques pour ces trois substances.





  1. La quantité d’émanation qui a servi à activer les corps n’était malheureusement pas la même dans les diverses expériences ; il en résulte que l’on peut seulement retrouver la forme des courbes et non leur position exacte sur l’échelle des ordonnées. De nouvelles expériences seraient utiles.