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radium ou des rayons de Röntgen semble se produire pour tous les diélectriques liquides ; mais, pour constater cet accroissement, il est nécessaire que la conductibilité propre du liquide soit assez faible pour ne pas masquer l’effet des rayons.

En opérant avec le radium et avec les rayons de Röntgen, j’ai obtenu des résultats du même ordre de grandeur.

Quand on étudie avec le même dispositif la conductibilité de l’air ou d’un autre gaz sous l’action des rayons de Becquerel, on

fig. 1.
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trouve que l’intensité du courant croît proportionnellement à la différence de potentiel entre les électrodes quand cette différence de potentiel est faible (de quelques volts pour l’appareil de la figure). Mais, quand on augmente de plus en plus la différence de potentiel, l’intensité du courant n’augmente plus proportionnellement à celle-ci ; l’effet d’une augmentation de tension va en diminuant, et, pour des tensions élevées (100 volts), l’intensité du courant ne s’accroît plus que d’une très petite fraction de sa valeur quand on double la différence de potentiel.

Les liquides étudiés avec le même appareil et avec le même produit radiant très actif se comportent différemment ; le courant est proportionnel à la tension quand celle-ci vaine entre 0 et 450 volts, et cela même quand la distance des électrodes ne dépasse pas 6 mm.