Page:Curie - Œuvres de Pierre Curie, 1908.djvu/395

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à des pressions de plus en plus faibles, jusqu’au vide de Crookes (0,001 mm de mercure), afin de rendre à l’air ses propriétés isolantes, malgré l’action des rayons de Röntgen et des rayons secondaires qui le traversent. Nous avons réduit à 3 mm ou 4 mm seulement la couche d’air raréfié comprise entre le métal rayonnant et les parois métalliques voisines. Dans cette mince couche d’air très raréfié, la force électromotrice entre le métal rayonnant et les parois qui l’entourent produit seulement, sous l’influence des rayons, un courant inférieur, par exemple, à du courant dû à l’électricité négative des rayons secondaires d’un métal, tel que le platine, le plomb. Le dispositif est celui-ci :


Une feuille métallique mince (fig. 1), reliée à un électromètre à quadrants et à un quartz piézo-électrique de M. P. Curie, est maintenue isolée au milieu et à 3 mm seulement des parois d’une

fig. 2.
fig. 2.



boîte métallique plate , qu’on peut mettre en relation avec la terre. La face inférieure de cette boîte est formée, comme la face supérieure , d’une plaque épaisse d’un autre métal , mais percée de fenêtres f que recouvre une mince feuille du métal . À 6 cm au-dessous de la face se trouve la lame focus l, source des rayons de Röntgen. Le système producteur de ces rayons (tube focus , bobine Ruhmkorff et interrupteur électrolytique de Wehnelt) est enfermé dans une grande caisse de plomb épais dont la paroi est mise à la terre. Les rayons de Röntgen sortent de la caisse par une ouverture circulaire de 10 cm de diamètre recouverte seulement d’une mince feuille d’alumi-