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Réflexions sur la traite

nement qui mettrait les tyrans des Nègres dans les fers, sans affranchir les Nègres serait odieux. Il imiterait les conquérans suscités par la providence pour être les fléaux d’un peuple corrompu, et qui sont méchans par réflexion et ennemis de tout bien. Aussi dès qu’ils ont exécuté les décrets de la divinité, la vague de l’adversité tombe sur leurs têtes et les engloutit.

L’histoire nous montre des révolutions terribles, elle nous offre le spectacle affreux d’hommes gémissant sous le fardeau de l’oppression, et faisant des efforts utiles pour leur délivrance. Ô mes chers compatriotes ! je n’ai pas besoin de vos cris douloureux, pour me rappeller vos sanglots et leurs prières. Ce triste souvenir est imprimé pour toujours dans mon cœur. Je vous entends invoquer l’Être des êtres ; et pendant