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Dans cette maison, il se figura être dans un bazar de bric-à-brac, où tout était étalé pour la vente.

George attendait depuis quelques minutes dans le magnifique salon lorsque Thomas Craik entra par une porte aux panneaux d’albâtre très mince encadrés de riches sculptures vieil or.

Le vieillard ne paraissait pas aussi décrépit que George s’y était attendu. Sa démarche était assurée et sa voix toujours ferme. Il portait des vêtements de couleur claire à la dernière mode, une cravate rouge et des souliers vernis. Le coin d’un mouchoir de soie rose sortait légèrement de la poche extérieure de son vêtement, et un parfum qui semblait un mélange d’eau de Cologne et de cuir de Russie émanait de toute sa personne.

« Visite officielle, hein ? dit-il en esquissant un aimable sourire. Enchanté de vous voir. Regrette que vous ayez attendu si longtemps avant de venir. Prenez un siège.

— Merci, répondit George en s’asseyant. Je suis heureux, monsieur Craik, de voir que vous êtes complètement rétabli.

— Complètement ? Hum ! Je n’en sais trop rien. Allez épouser Mamie, hein ? Enchanté de l’apprendre. Bon… bon. »

Thomas Craik frottait lentement ses mains amaigries et lança un regard de côté à son visiteur.

« Oui, dit George, je vais épouser Mlle Trimm

— Appelez-la Mamie, appelez-la Mamie… c’est ma nièce. Inutile de faire des cérémonies.

— Je préfère l’appeler Mlle Trimm jusqu’à ce que nous soyons mariés, repartit George un peu froidement.

— Oh ! vous croyez, vraiment. Bon… bon. Pas devant elle, j’espère ? ”