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vous vous connaissiez mieux et que vous ayez de l’affection l’une pour l’autre.

— Si cela vous fait plaisir, dit Constance, je puis aller là-bas et l’inviter à venir ici ; en la voyant souvent je pourrais peut-être l’amener à m’aimer.

— Pourquoi vous donneriez-vous tant d’embarras pour une chose si peu importante ?

— J’aurais le plaisir de faire quelque chose pour vous, » répondit simplement la jeune fille.

George la regarda d’un air grave et vit qu’elle était de très bonne foi. L’empressement avec lequel elle offrait de s’imposer n’importe quels embarras, à la plus légère insinuation de sa part, prouvait qu’elle ne cherchait que l’occasion de lui témoigner son amitié.

— Vous êtes bien bonne, Constance, dit-il avec douceur. Je vous remercie beaucoup. »

Un silence suivit, interrompu souvent par le bruit du vent soufflant à travers les vieux arbres. Le ciel s’était couvert. Bientôt après, George se remit à parler et une heure s’écoula assez rapidement, beaucoup plus rapidement et plus agréablement qu’il ne l’aurait cru possible. Ils avaient beaucoup de pensées et d’idées communes et, la première contrainte une fois dissipée, il était impossible qu’ils fussent longtemps ensemble sans causer librement.

« Tiens, voilà le bateau de mon beau-frère, dit Constance tout à coup. Le voyez-vous là-bas ?

— Parfaitement. Diable ! je crois qu’ils amènent Mamie et sa mère. Il y a un tas de gens à bord.”

Il suivait des yeux la petite embarcation avec un peu d’inquiétude, craignant qu’on ne le trouvât assis sous les arbres avec Constance.

« Est-ce que vous croyez qu’ils vont venir ici ? »