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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

Marnézia, végétatif,
Et Lusignan, l’imitatif,
La Rochefoucauld, l’élocutif,
Target, régénératif.
D’Orléans, fugitif, craintif, supuratif,
Montesquiou, productif, fictif,
Broglie, fautif et chétif,
Custine, oisif,
Et Robespierre, accusatif.
De Bourges, le contemplatif
Et Sillery, le lucratif,
La Blache, vif et processif,
Lafayette, l’impératif,
De Luynes, massif, passif,
Et de Lasnier, portatif.
Clermont, rétif,
Biencourt, plaintif,
Talleyrand, juif,
D’Aiguillon, tous les maux en if,
Et Mirabeau, superlatif.

Mme de Montrond avait laissé tomber de sa bonne plume un portrait de M. de Talleyrand, qui fut trouvé d’une vérité parfaite et d’une ressemblance affreuse[1].

  1. Angélique-Marie d’Arlus, Comtesse de Montrond. Elle a composé pendant la révolution française un grand nombre d’opuscules aussi judicieux que remarquables, et notamment la fameuse romance du Troubadour Béarnais. Elle est morte en 1827, âgée de 82 ans. M. le Cte Casimir de Montrond est le second fils de cette vénérable et spirituelle personne ; il a sans aucun doute hérité de l’esprit de Mme sa mère ; mais il ne paraît pas qu’il ait hérité de son aversion pour M. de Talleyrand.
    (Note de l’Éditeur)