Page:Créquy - Souvenirs, tome 7.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
150
SOUVENIRS DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

qui le rend insupportable et qui pourrait en faire un homme dangereux. On n’a jamais compris pourquoi ni comment il avait été mis dans la confidence d’une chose importante, et surtout d’une affaire aussi majeure que ce départ du Roi. Si le Duc de Choiseul devient jamais démocrate ou révolutionnaire, il pourra se vanter d’avoir été la première cause de tous les malheurs de la famille royale ; il pourra demander sa part des honneurs de 93 avec Drouet le maître de poste, et Rublatout le taillandier[1].

  1. En 1822, 1823, 1824 et 1825, à la suite de la publication des Mémoires de MM. de Bouillé, M. de Choiseul avait essayé de se disculper dans plusieurs journaux et notamment dans le Drapeau blanc, où l’on pourra trouver ses protestations de fidélité pour nos maîtres légitimes. Comme M. le Duc de Choiseul-Stainville est devenu septuagénaire, et aide-de-camp de M. le Duc d’Orléans, il ne mettre peut-être pas, aujourd’hui, la même ardeur et la même opiniâtreté dans sa défense.
    (Note de l’Éditeur, 1835.)