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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.
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Le maître, dans la suite,
Eut beau le menacer
Et puis après, le caresser,
Pour toute réussite,
Il n’eut qu’un coup de pied,
Il fut estropié



Cela nous apprend comme
C’est en le traitant mal
Qu’on perd toujours un bon cheval.
Ce trait du gentilhomme,
Qu’on a mis en français,
Est tiré de l’anglais.


Il est assez singulier que toutes les péripéties révolutionnaires nous aient été prédites avec une exactitude parfaite, et principalement par deux chansons, c’est-à-dire la Turgotine, en 1773, et ces couplets du sieur de Laclos, en 1778, à la distance de quinze années pour le moins entre la publication de ces deux révélations démocratiques et les événemens de la révolution française. Cazotte assurait très sérieusement que le diable intervenait puissamment dans toutes les intrigues du Palais Royal, et qu’il avait dû se mêler de la composition de ces mêmes couplets ? Ceux que j’ai fait copier ici ne sont pas moins à considérer comme une révélation de la mauvaise volonté du duc d’Orléans, que pour leur exécution régicide : mais la Turgotine est d’une précision bien autrement prodigieuse ; on y parle de tout, jusqu’à des noms de légumes qui seront inscrits à la place des saints dans le calendrier de 93. Si je ne vous la