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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

il ne voulait plus s’occuper que de Dieu et de Monseigneur le Duc de Chartres. « Je laisse un fils, disait-il, que je vais recommander à Dieu. Je vais lui demander que ses vertus naturelles deviennent des vertus chrétiennes, et que tant de grandes qualités qui le font aimer deviennent utiles à son salut, ainsi qu’à la sanctification de notre postérité. Enfin, après avoir persévéré dans une règle de vie toujours constante, et toujours animé du bien public et de la religion, et sans s’être jamais écarté, ne fût-ce qu’une seule fois, du règlement qu’il s’était prescrit, il est mort le 4 février de cette présente année, à l’âge de 48 ans et demi, regretté des malheureux et d’une infinité de gens de bien. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages de sa composition qu’il a légués aux RR. Pères de l’ordre de Saint-Dominique, en leur laissant la liberté d’ajouter, de retrancher, de supprimer, et même d’employer ses immenses travaux comme de simples matériaux dans les ouvrages que ces religieux pourraient entreprendre.

« Les principaux de ceux que nous avons vus sont :

« 1° Des traductions littérales, des paraphrases et des commentaires sur une partie de l’Ancien Testament, et notamment sur l’Exode et les Paralipomènes.

« 2° Plusieurs cahiers de commentaires sur l’Apocalypse.

« 3° Une traduction des psaumes de David, avec des notes un peu singulières, au sentiment de plusieurs, mais, dans tous les cas, fort savantes. Cet ouvrage était un de ceux dont cet habile