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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

« Que si l’on habite un pays où les comédies ne soient pas ou soient mal censurées, et que, par suite et conséquence, aller aux théâtres y soit sujet de troubles intérieurs ou de scandale pour le prochain, on s’en doit abstenir.


« Que si l’on est en pays où lesdites représentations soient prudemment châtrées et que les séculiers bien vivans ne s’en abstiennent point, j’estime qu’on y peut aller en sûreté de conscience. »


« Quant à l’abstinence de boire afin de ne point rompre son jeûne, on n’y saurait être obligé que pour le jeûne sacramentel en bonne santé, pourvu néanmoins que le malaise enduré par suite de l’altération puisse occasionner une préoccupation qui gêne consécutivement durant plus de dix minutes. C’est à cette règle d’hygiène à déterminer cette relâche pénitentielle. Il n’est permis d’user alors que de boissons purement désaltérantes et nullement nourrissantes, à raison de ce qu’il ne s’agit que de se préserver d’une inflammation d’intérieur. L’emploi du sucre ou du miel est tolérable pour cet effet, mais non pas celui du lait ou du vin, de la cervoise et autres boissons fermentées ; sinon dans tous les cas d’incommodité sérieuse, où nulle abstinence n’est de précepte, ainsi qu’il est assez connu. »


« Pour les alimens dont il est permis d’user au repas de collation les jours de jeûne, il y a si grande di-