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Par un temps nébuleux et sombre,
Toujours errant, ainsi qu’une ombre,
S’il semble fuir un long ennui ;
Mon œil terne, dans son voyage,
Le suit de nuage en nuage,
Et mon âme vole avec lui :

Mon âme qui gémit sans cesse,
Et qu’une invincible tristesse
Engourdit dans un froid sommeil ;
Mon âme toujours déchirée,
Et qui languit décolorée,
Comme une plante sans soleil.