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mots vient de ce que nous oublions le sens primitif de •talent — nous voyons deux idées ou deux choses signifiées et fortuitement rapprochées, là où il n’y en a qu’une — mais tout ceci, croyez-le bien, n’est qu’un [prétexte pour vous reprocher d’être invisible. — Il [n’est pas possible que vous soyez toujours et cons[tamment sur le Poe (cette fredaine est de Champtleury) et que vous ne visitiez jamais l’île Saint-Louis — Vous m’oubliez donc. — J’ai bien cherché après vous ces jours-ci pour boire une bouteille — car je voulais boire cl ne pouvais m’y décider étant seul. — L’envie a passé — jusqu’au premier jour. — Vous ne publiez plus rien . — vous avez tort. — L’esprit se rouille à la longue — vous dites en vous-même que je suis un sot ; c’est vrai, mais je n’en ai pas moins raison. — \ ous pouviez beaucoup et vous n’avancez pas. — Murger et Champfleury ont déjà abattu cinq ou six volumes — si j’avais de. l’argent je vous achèterais tous vos vers — et je les publierais — rien que pour vous forcer à en faire d’autres. — Dans l’engrenage [sic) des passions ou des amours-propres, des plaisirs ou des besoins, il y a un point où, dès qu’on y touche, on ne peut plus s’arrêter, ni reculer — il faut toujours avancer et toujours produire.

» Mais à quoi tout cela rimc-t-il ? À vous apprendre qu ’ j’ai, le I er mars, dans la Revue de Paris, hélas ! un article contre M. Cousin ; à vous prier en outre de lire avec soin mon volume [) et malgré ce qui précède

(i) Peut-être Le Positivisme ou la foi tViui athée ( ?). C’est, des ouvrages de M. Jean Wallon, celui dont la date