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me fait ? en quoi cela m’intéresse-t-il ! elles sont aussi impossibles à connaître, l’une que l’autre.

» Je suis insultée tous les jours, et par tout le monde, pour mon courage à défendre Manet(î) ; venez donc me donner un coup de main.

» Mon Dieu ! qu’il y a longtemps que je ne vous ai agacé, avec ma révérence ! je vous la fais, tant je suis mécontente de vous : ne pas revenir, ne pas m ’écrire, ne plus avoir d’amitié pour moi, c’est dur ! et vous croyez que je vous aime, que je vous souris, que je vous donne la main, oh ! nenni. dà ! »


[i865.]

« Si, cher Monsieur, je vous écris ; et je le fais, sans en être embarrassée (2). Ce n’est point mon esprit qui a la prétention de vous répondre, c’est ma simplicité et ma bonhomie habituelles. Dès que j’ai reconnu, à l’adresse, votre écriture, j’ai éprouvé une vraie joie ; et je vous le dis tout de suite, pour vous en remercier. Le timbre de Bruxelles m’a un peu attristée ; vous êtes toujours loin de nous ; mais, vous pensez à moi, quelquefois, et vous avez eu besoin de me le prouver aujourd’hui ; cela ne me suffit pas, mais me ferait prendre patience.

» J’ai souri d’abord en lisant vos folies ; en les reli (i)V. plus haut les lettres deManet,ct,dans les Lettres» la réponse de Baudelaire à M me Meurice, 26 mai i865. (2) V. la lettre de Baudelaire, du ’à janvier i8(J5.